WC News – stades climatisés : chronique de la 1e semaine d’une coupe glacée

Pour sauver la planète, le Kfard a décidé de retenir son envoyé spécial en confinement dans son appartement non chauffé, pour faire une chronique à contre-coeur des rencontres auxquelles il tourne ostensiblement le dos (il les regarde dans un miroir, pas folle la guêpe ;-). Bienvenue dans nos WC (World Cup) News pour dérouler nos rouleaux de chroniques !

Mardi 22 novembre :
Arabie Saoudite 🇸🇦 2 – 1 Argentine 🇦🇷

Jour férié en Arabie Saoudite : après la victoire miraculeuse contre le Messi et ses 10 sciples argentins, l’émir s’imagine pro-fête !

Mercredi 23 novembre :
Belgique 🇧🇪 1 – 0 Canada 🇨🇦

Batsuhayi couronné Roi des Belges parce qu’il a trouvé le chemin des filets, une fois ? Encens flamand trop vite, le Wallon nous bien, ou ne risquerions nous pas de frôler la crise, deux fois ?

Vendredi 25 novembre :
Pays de Galles 🏴󠁧󠁢󠁷󠁬󠁳󠁿 0 – 2 Iran 🇮🇷

Cardiff-icile fut le début des buts gallois. Ce fut un ballet iranien, quant à Bale… y n’a rien !
Les gardiens de la révolution ont envoyé le gardien des rouges au tapis, perçant la défense à deux reprises juste avant le dénouement.
Vous m’en autorisez une dernière pour la route ? Juste une… si Gareth s’était éteint(e) ?

Mercredi 23 novembre :
Allemagne 🇩🇪 1 – 2 Japon 🇯🇵

Stille Mannschaft, heilige Mannschaft… (douuuuce équipe, saiiiiiiiinte équipe….). L’écurie s’est fait haras qui rit, n’ayant été nippone… ni efficace après ce coup de gueule et de bravoure silencieux qui a fait grand bruit !

Jeudi 24 novembre :
Brésil 🇧🇷 2 – 0 Serbie 🇷🇸

Richarlisonne toujours deux fois, et multiplie les pains plus vite que le Christ rédempteur du Corcovado.
A force de se rouler par terre à chaque fois qu’il perd la balle, qu’en diront de Neymar ses critiques à Serbes ?

Samedi 25 novembre : France 🇫🇷 2 – 1 Danemark 🇩🇰

Prolongation du Black Friday : une 2e des marques* qui nous a libéréééés, délivréééés, après la petite sirène (des neiges) de l’égalisation par ces Danois qui se levaient tous pour nous chercher des noises. 

(*) D’après certains commentateurs, cette 2e des marques est synonyme de qualification en phase finale.
Du coup, si j’ai bien compris, ma chérie revient du centre commercial chargée de qualifications en phase finale ?

N’en JT plus, la coupe (du Monde) est pleine

Vous comptiez sur Meta pour permettre à votre avatar de côtoyer Messi dans le métaverse ? Ces avares du Qatar lui ont grillé la politesse à coups de patates, de dunes de patates, de montagnes de patates : 200 milliards de dollars, ça fait quand même un peu plus de 131 millions de patates… purée !

Vous comptiez sur Meta pour permettre à votre avatar de côtoyer Messi dans le métaverse ? Ces avares du Qatar lui ont grillé la politesse à coups de patates, de dunes de patates, de montagnes de patates : 200 milliards de dollars, ça fait quand même un peu plus de 131 millions de patates… purée !

Mesdames et messieurs, affalez-vous dans votre fauteuil, calez bien votre seau de popcorns entre vos coussins adipeux (pourtant, il a dit peu, mais votre volonté et vos bonnes résolutions ont manifestement cédé), votre pinte de bière rafraîchissant votre main puis votre gosier qui va être très sollicité (« FAUTE, enc*** d’arbitre ! » « GOOOOOOOOOOOAL ! »), rivez votre regard et votre part de cerveau disponible sur votre écran, et préparez-vous à une expérience de réalité virtuelle qui dépasse l’entendement : mieux que la Coupe du Monde 2.0, voici la Coupe du Monde 2022 x zéro.

Baby, baby cooooool ! C’était bien un tube de Money B, non ?

Il n’y avait que du sable, du vent et une chaleur étouffante ? Ouvrez grands vos yeux ébahis : abracadabra ! Voici, sortis de nulle part, des stades rutilants de 40 à 80.000 places[1], débordant de hordes de supporters vibrionnants que le Qatar a réquisitionnés, équipés et soudoyés pour soutenir des équipes sur commande. Eh oui, pour remplir ces stades monstrueux pour un pays d’à peine 2 millions d’habitants et y réchauffer l’ambiance, et en même temps climatiser ces torchères à carbone à ciel ouvert pour éviter aux spectateurs et aux joueurs de se liquéfier sur place sous des températures qui peuvent atteindre 50°C, il faut savoir souffler le chaud et le froid.

Et c’est un art dans lequel les chèques – pardon, les cheiks – qataris excellent !

Quand il a fallu trouver les centaines de milliers de bras – d’abracada-bras – qui ont fait sortir de terre à marche forcée tous ces stades, hôtels, routes et aéroports jetables, l’émirat au bras long les a ouverts grand, ses bras, à des charters entiers de bras à louer prêts à se retrousser les manches. Mais le Qatar leur a très vite tordu le bras, les mettant à l’index, bloquant leurs droits sous le coude. A ce moment-là, les mises en bière autour des stades étaient monnaie courante[2], sans que l’Occident ne fasse beaucoup de mousse du sort de ces malheureux occis dedans.

C’est vraiment tes normes… mais plus c’est gros, et plus ça (tré)passe !

Voilà soudain, à J-4 de l’ouverture de la compétition, que les Qataris déclenchent une cata-strophe ! Ça ne rime pourtant à rien. Même Gianni Infantino[3], qui jadis se fit fat, a cessé de dé-Blatterer et s’écrase devant la volte-face soudaine et unilatérale du pays organisateur qui vient de décider, sine die, de retirer l’autorisation de s’enfiler des bières dans l’enceinte et autour des stades – de mettre l’orge hors-jeu, en somme. C’est une secousse tellurique d’au moins 7° sur l’échelle de Budweiser (qui atteignait jusque-là péniblement les 5°) ! 

Si les bières on peut les remplir avant, mais pas les vider pendant la compétition, ça ne risque pas de faire déborder le vase, à la longue ?

Allez, arrêtez donc de faire la fine bouche et venez profiter de cette grande orgie entre adultes consentants sous le chapiteau géant : 3,2 milliards de téléspectateurs à travers le monde, 1,2 million de visiteurs attendus sur place avec une chaîne du froid garantie entre les hôtels, les avions ou les paquebots et les stades climatisés. Quelle classe, ces 160 rotations aériennes quotidiennes prévues entre le Qatar et les émirats voisins (un vol toutes les 10 minutes, mieux que le RER A à Paris !) pour drainer les foules attendues (on pourra au moins se bourrer la gueule dans l’avion pour se consoler de ne pas trouver de bière à l’arrivée :-).

Et pendant ce temps-là, à Charm-el-Cheik… la COP 27 distribue des cartons jaunes et rouges à tout-va dans l’indifférence générale…

Laissons les gamins, les Greta Thunberg et autres idéalistes en culottes courtes disserter gravement sur l’urgence climatique et se cramponner aux engagements nécessaires pour éviter d’épuiser les ressources naturelles de la planète dès le 28 juillet chaque année [4]! Ah ces rêveurs qui veulent absolument sauver le monde avant que la fin de la partie ne soit sifflée, on ne leur a pas appris à s’amuser ou quoi ?

La promenade des sanglés ? Nice, isn’t it ?

[1] 6 des 8 stades qui seront utilisés pendant les 4 petites semaines que durera la compétition sont totalement nouveaux. Une partie des structures (comme par exemple le nouveau « stade 974 » à Doha) est conçue pour être démontée, et dans certains cas réinstallée dans des pays en voie de développement : vous y croyez, vous ?

[2] Des associations estiment à 6500 au moins le nombre d’ouvriers morts – pour l’essentiel des travailleurs étrangers – sur les chantiers liés à la Coupe du Monde 2022 au Qatar

[3] Président de la FIFA depuis février 2016, en remplacement de Sepp Blatter, qui présidait l’organisation le 2 décembre 2010 (date anniversaire du sacre de Napoléon 1e en 1804, de la bataille d’Austerlitz en 1805 et du coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte en 1851 ! Tout un symbole pour notre belle démocratie !), lors de l’attribution controversée de la Coupe du Monde 2022 au Qatar

[4] En 1970, ce “jour du dépassement” était… le 29 décembre, impressionnant non ?

L’amère, qu’on voit tancer le long des golfs si chers

C’était au temps où Charles traînait, c’était au temps où Jacques Brel Bruxellait… on pouvait alors encore se laisser bercer par l’écume des jours et l’inlassable rumeur des vagues sans sentir peser la menace du Grand n’importe quoi

L’amère

Qu’on voit tancer            

Le long des golfs si chers

A des relents réac-

-tionnaires,

Des relents dérangeants

Sous la pluie

L’amère

Qui fait pitié, au fond

Ses blancs bougons

Refusent l’mélange des purs

L’amer –

– bière ou le p’tit jaune, c’est fini !

Oyez

Ces chiens aboyant

Ces pauvres cerveaux rouillés

Voyez

Ces pigeons blancs

Et ces raisons brouillées

L’amère

Les a bernés

Au nom de dogmes de fer

Et au son des tambours

L’amère

A asséché leur coeur, l’a tari

L’amère

Qu’on voit tancer

Le long des golfs si chers

A des relents réac-

-tionnaires

Des relents dérangeants

Sous la pluie

L’amère…

Librement inspiré de « La Mer » de Charles Trenet

Hommage à Soulages : toute la lumière faite sur notre part d’ombre !

« Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir ! » clamait un de nos autres monuments nationaux auquel notre Présidérant a rendu un hommage à la chaîne entre deux méformes – pardon : réformes.

(1) Authentique extrait de l’hommage à Pierre Soulages par Emmanuel Macron, le 2 novembre, dans la cour carrée du Louvre

(2) Lui aussi il L’ouvre : citation authentique du député Rassemblement National Grégoire de Fournas à l’Assemblée Nationale le 3 novembre (et oui, honte nationale aussi)

La leçon nécessaire d’YZK New Tone

Si, si, vous me connaissez, même si mon visage ne vous dit rien ! Je suis YZK New Tone, le gars à la pomme (non, l’autre… avant Chirac)

Amitiés à Philippe Gelück, en espérant qu’il ne l’aura pas en travers de la gorge, le Chat
Et voilà ce qui arrive quand on prend les choses sans gravité, foi d’Isaac !