Librement inspiré de la chanson « Évidemment », composée par Michel Berger et interprétée par France Gall. Écoutez ou réécoutez-la pour vous mettre dans la poésie et le rythme, en cliquant ici
[i] À l’origine, le Léviathan est un monstre de la mythologie phénicienne représentant le chaos primitif, un serpent de mer capable de tout détruire, évoqué, par la suite, de nombreuses fois dans la tradition biblique.
Mais de voir leur score s’envoler aussi haut
Arrache des cris d’effroi même aux oiseaux
Te raconter, enfin, qu’il faut aimer la vie
L’aimer même si le temps est assassin et emporte avec lui
Les illusions des votants…
Et sinistral gagnant !
A les voir sur les bancs, de Bourbon[i] triomphants
Je regarde les gens, tant qu’y en a
Regretter le bon temps, qui est mort ou qui reviendra
En serrant dans mon cœur ma vie d’avant
Je les vois nous traiter comme des pigeons idiots
Maquiller leur rictus de fachos
Entendre leurs rires gras qui salissent les murs
Du vivre ensemble qui se fissure
Tik Tok conte la story de Jordan le héros
Aux beaux pec’s fabuleux, c’est pas beau en dessous !
Cul-de-sac et Loto, politique à deux sous
C’est Sinistral gagnant !
A pleurer sous la pluie, plus qu’cinq heures avant ça
Et regarder la vie, tant qu’y en a
Ils crachent sur l’ébène, dans ce second tour d’ivoire
Leur monde rassi’ste avarié je ne veux pas y croire
Et sauter dans le vide, juste pour essayer
Bousiller la patrie, vous le voulez ?
Et entendre leur rire, avec des larmes amères
Régresser et repartir en arrière
Te raconter surtout les souffrances et les Pen d’un temps qu’on croyait hier
RN[ii] qui s’dit Père Noël, « fake news » mais vrai calvaire
Sauter les pieds devant…
C’est sinistral gagnant !
A m’asseoir sur un banc, cinq minutes avec toi,
Regarder le soleil qui s’en va
Te parler du bon temps, qui est mort et je ne m’y résous
Te dire que les méchants, c’est pas nous
Si on s’doit de faire barrage, c’est parc’qu’en ouvrant les yeux
On pourrait retrouver un destin heureux
Mais de voir leur score s’envoler aussi haut
Arrache des cris d’effroi même aux oiseaux
Te raconter, enfin, qu’il faut aimer la vie
L’aimer même si le temps est assassin et emporte avec lui
Les illusions des votants
Et sinistral gagnant !
Et sinistral gagnant !
Pattes de mouche du Kfard :
[i] Le Palais Bourbon est le siège de l’Assemblée Nationale
Entre le bouclage fébrile de tes derniers dossiers professionnels, celui de tes valises, l’organisation de ces quelques semaines de vacances estivales tant attendues, le décompte de tes minutes si précieuses s’écoule en haut débit, dans le sablier de ton agenda, dans le boulier de ton compte épargne temps (sic !)
Entre le bouclage fébrile de tes derniers dossiers professionnels, celui de tes valises, l’organisation de ces quelques semaines de vacances estivales tant attendues, le décompte de tes minutes si précieuses s’écoule en haut débit
dans le sablier de ton agenda
dans le boulier de ton compte épargne temps (sic !)
Tu regrettes peut-être toi aussi de n’en être pas assez riche
pour pouvoir te permettre de donner plus de ton temps à ton prochain,
ni pour lui prêter, même avec intérêt, ton attention ?
Tu as pourtant un don exceptionnel à ta portée, et le pouvoir extraordinaire d’en démultiplier la portée : le don du sang !
Le sang, comme le bonheur, présente cette propriété rare de se multiplier quand on la partage. Partager ton débit sanguin t’apportera toujours plus qu’accumuler n’importe quel crédit sans gain !
Cela fait de chaque donneur de sang un remarquable investisseur dans la générosité du coeur humain, c’est palpitant, non ?
Quel meilleur placement pour lancer ta carrière de super-héros,
pour goûter la satisfaction de contribuer à sauver le monde,
que de commencer par donner quelques gouttes
de ton plasma et de tes plaquettes pour sauver des vies ?
Jamais une intelligence artificielle ne pourra te remplacer pour répondre à ce besoin vital !
Tu hésites encore ?
Quelques chiffres pour achever de te convaincre, extraits de la plaquette de l’EFS (Etablissement Français du Sang) :
Seulement 3,5% de la population en âge de donner son sang le fait (ce pourcentage est en érosion constante depuis 2018)
Les besoins sont permanents, de l’ordre de 10.000 dons par jour en France, 1700 pour la seule région parisienne
1 heure de ton temps suffit pour sauver 3 vies
Tu peux donner toutes les 8 semaines
Alors n’attends plus,
pour sauver tes frères et sœurs de sang !
S’ils ne sont pas toujours de ta famille ou de ton clan,
ils ont désespérément besoin de leur (de ton) groupe, A, B ou O, – ou +
Donne, toi aussi, un peu de ton temps, un peu de ton sang !
Bonjour chers Kfards,
vous apprêtez-vous aussi
aux congés d’été ?
Après une longue hibernation, je vous retrouve avec plaisir et gourmandise, et vous invite à une déambulation poétique aux sources du haïku.
Bonjour chers Kfards, vous apprêtez-vous aussi aux congés d’été ?
Après une longue hibernation, je vous retrouve avec plaisir et gourmandise, et vous invite à une déambulation poétique aux sources du haïku.
Que n’ai-je un pinceau Qui puisse peindre les fleurs du prunier Avec leur parfum !
Mizuhara Shuoshi
Cette forme épurée, frugale de poésie a été créée au pays du manga et de la qualité totale, à une époque où il ne se doutait même pas encore de porter leurs germes[i].
Une fleur tombée Remonte à sa branche Non, c’est un papillon !
Takahashi Mutsuo
Sous une forme très codifiée (en 3 vers de 17 mores – 5, 7 et 5), il célèbre l’évanescence des choses et les sentiments qu’ils suscitent. Il évoque souvent une saison (le kigo), et comporte souvent une césure (le kireji)
L’été passe. Je soulève un store Je ne regarde rien.
Nakamura Teijo
En 17 mores bien ciselés, que d’acuité et d’abymes étourdissants, jugez plutôt :
La flopée de mouches Échappe à ses claques Ah ! cette main ridée.
Kobayashi Issa
De sa poussette il montre Dans le ciel de l’été Les parents et les enfants étoiles.
Mukai Kyorai
Les lunes et les fleurs : voici les véritables maîtres.
Matsuo Basho
Que d’échos qui résonnent si étonnamment avec une actualité brûlante, dans les brasiers d’Ukraine ou de nos quartiers… :
Départ pour le front Dans la neige profonde Il n’y a qu’un chien assis.
Mukai Kyorai
Éclairs de l’orage Entre les fusées d’artifice – Maintenant !
Tanaka Hiroaki
Vers les eaux d’automne Du coeur du feu si rouge La fumée s’envole.
Mukai Kyorai
Dans le grondement du feu La nuit s’enfonce Crache une lune ébréchée.
Yamaguchi Seishi
Comment je veux tuer ! Comme je voudrais Ne pas tuer !
Chiyo-Ni
Un ciel sans couleur Rejoint La mer couleur de cendres.
Yamaguchi Seishi
Pour ce bref instant Quand le feu volé sortit… Des ténèbres.
Ozaki Hosai
…ou des fonds marins qui engloutissent sans discrimination les précaires embarcations des migrants comme les bathyscaphes des nantis en quête de frissons titanesques :
Gagnant la haute mer La bise n’a plus De lieu où revenir.
Hara Sekitei
« Ne passons pas à côté des choses simples ! » comme nous y invitent les maîtres du haïku, hérauts de la sobriété heureuse bien avant Pierre Rabhi, et surtout bien avant cette marque de saucisses qui s’est asservi cette noble pensée pour en faire un vulgaire slogan.
Coucou maintenant, comme pour les maîtres de haïku, il n’y en a pas en ce monde
Matsuo Basho
Oie, oie sauvage Tu l’as fait à quel âge Ton premier voyage ?
Kobayashi Issa
Alors rejoignez-moi et franchissez le pas !
C’est aussi simple et entraînant qu’un pas de danse : 5 – 7 – 5.
Laissez libre cours à votre inspiration, écoutez les bruissements, sentez le souffle, les vibrations et les parfums de vos sentiments, qui accompagnent l’évanescence du moment.
Osez une variation, par exemple un «haïs coups » qui nous plonge dans l’effarement du moment :
Un enfant est mort. Les feux d’artifice, ciel assèchent nos coeurs
Ami entends-tu le bruit sourd de cette guerre de l’ombre qui menace l’équilibre de notre monde ?
Non, je n’évoque pas le duel que se livrent Marlène Schiappa et Bruno Lemaire pour les recoins et les rebuts des librairies avec leur diarrhée de recueils de conseils de ministres exhibant leur scandaleux désœuvrement !
Le duel auquel je veux vous éveiller, c’est celui qui se trame pour le toit du Monde, pour l’Olympe de l’Humanité, pour le pinacle de la planète bleue ! Celui pour lequel les deux protagonistes bandent leurs muscles dans l’ombre, attisent la braise des passions partisanes parmi leurs foules de hooligans déjà chauffés au rouge…
Et non, pas non plus le Combat des Chefs qui se fomente outre-Atlantique pour 2024 entre un Joe qui ressemblerait bien plus à un Averell – y compris par sa séniorité – et un Donald très Daltonien dans sa perspective de finir en cellule, ni dégauchi ni dégrisé, dans un uniforme rayé de jaune et noir.
La guerre que j’évoque est autrement plus lourde de conséquences pour notre avenir… Et si le Soleil qu’elle annonce se lève bien toujours à l’Est, c’est pourtant un renversement total des cartes, un chamboule-tout à retourner la planète qu’elle nous promet !
La bataille qui se livre est silencieuse, elle ne fait pas les gros titres et l’ouverture du JT avec des photos choc, mais telle la dérive des continents, sa force inéluctable, invincible, irréversible, annonce des lendemains qui déchantent en mandarin et remplissent la scène d’une foule de danseurs Bollywoodiens qui se déhanchent en rythme.
A des années-lumière des batailles futuristes qui opposent des armées furtives de cyber-pirates, des nuées de drones à des constellations de satellites espions, des missiles hypersoniques à des bombes thermobariques, la Chine et l’Inde, ces deux géants démographiques s’affrontent dans d’obscures et désertes vallées de l’Himalaya, dans des échauffourées à faire pâlir d’envie les blacks blocs et les BRAV-M les plus teigneux. C’est à coups de bâtons, si, si ! que se castagnent à mort les groupuscules de chaque clan pour se disputer quelques vils arpents de roche et de poussière stériles et gelées[i]. Sont-ce leurs ambitions démesurées qu’ils cherchent ainsi à dissimuler, dans ce Ladakh qu’ils ont tous deux en ligne de Cache-mire, et dont ils s’arrachent si férocement les lambeaux ?
Ça fait longtemps déjà qu’il y a plus de monde à Pékin que de pékins à Londres ou à New-York. Plus d’Indiens que de Cow-boys, bien plus d’Indiens même que de sujets dans tout le reste de l’Empire raccorni qu’a légué Lilibeth à Charles – ils se comptent à plus de 10 chiffres quand lui n’en revendique qu’un ridicule… III.
Mais aujourd’hui, c’est historique, après des décennies à voir son voisin chinois caracoler en tête de tous les recensements, voilà que l’Inde lui vole la vedette ! Lancée à pleine vitesse sur les rails d’une croissance démographique débridée avec ses trains surbondés de brassées d’enfants et d’adolescents, elle supplante inexorablement les marées humaines chinoises qui glissent sur la pente du vieillissement. Réalisez que chacun de ces géants à lui tout seul compte autant d’âmes (plus de 1,41 milliards !) que deux fois l’Union Européenne et les Etats-Unis réunis ! Alors vous pensez bien que quelques poignées de p’Tibétains ne pèsent pas bien lourd ! Les 23 millions de fourmis qui s’agitent encore à oser dissider à Formose ? Elles ne seront pas beaucoup plus longues à digérer par le Dragon que la termitière de Hong-Kong. Même les centaines de millions de musulmans saupoudrés de part et d’autre de leur frontière commune, les 12 millions d’Ouïghours en Chine et les 200 millions de fidèles à l’Islam en Inde[1] ne sont que grains de fable dans les rouages de cette mécanique de règlements de comptes titanesque.
Avec des Xi, on mettrait peut-être Paris en bouteille, mais on mettrait plus sûrement Taipei en bocal, et on traînerait volontiers son jeune et ambitieux voisin devant le tribunal des adultes responsables du Comité de Sécurité de l’ONU, pour l’accuser de Dehli de fuite en avant.
L’Inde à beau être Modi-que, elle a cessé d’être modeste, et maintenant qu’elle a pris la tête du classement des nations les plus populeuses, bénie de tous ses Dieux mais débarrassée de tous les maîtres qui ont cru pouvoir la cornaquer, elle est prête à reprendre la main dans un nouveau cycle de ce temps que, nous Occidentaux, trouvons si long.
C’est ce temps long-là qui coule dans la cosmogonie hindoue, faite d’années divines de plus de 300 millions de nos courtes années, comme il donne du tant au temps confucéen.
Loin, si loin de la frénésie des tweets et autres buzz, du fast food, de la fast fashion, des cotations instantanées et des résultats trimestriels qui scintillent sur nos écrans « en temps réel » (sic).
Préparez-vous au coup de frein, l’accélération risque d’être violente !
Pattes de mouche du Kfard :
Bien que les protagonistes aient dépassé le stade de se traiter de noms d’oiseaux, sachez au moins dans quelles plumes ils se volent :
Garuda est un homme-oiseau fabuleux de la mythologie hindouiste, puis bouddhiste, considéré comme le roi des oiseaux. Il est le vahana (ou monture) du dieu Vishnu.
Quant au Fenghuang, ou phénix chinois, c’est un oiseau qui dans la mythologie chinoise règne sur tous les autres oiseaux… (tiens, ça ne vous dit rien ?) Il est souvent associé au dragon (dont il est parfois considéré comme le parent) qui est son pendant masculin.
[1] qui en font la 3e communauté musulmane au Monde après l’Indonésie et le Pakistan
[i] Le dernier affrontement de ce type connu par les médias internationaux date de décembre 2022, et a fait 20 blessés côté Indien (le bilan côté Chinois n’est bizarrement pas connu), malgré d’innombrables pourparlers diplomatiques et militaires – pas moins de 16 sessions de négociation sur les 2 seules années entre ces 2 incidents. Le précédent « incident sérieux » du même type avait eu lieu en juin 2020, et avait coûté la vie à 20 soldats indiens (et le bilan côté Chinois n’avait bizarrement toujours pas été communiqué – sic).
Comme chaque matin, les ondes de douleur irradient depuis la 1e lombaire, de manière bien plus fiable que la box wifi. Je suis donc encore bien vivant, les poules n’ont pas encore de dents, Borne continue à pondre des 49.3 à gogo, la Terre continue de tourner inexorablement autour du Soleil qui continue sa course folle au sein de la galaxie, qui…
Je sursaute ! Le radio-réveil égrène la grésillante et monotone litanie des « nouvelles » et des « promotions » du jour, comme si de rien n’était…
Comme chaque matin, les ondes de douleur irradient depuis la 1e lombaire, de manière bien plus fiable que la box wifi. Je suis donc encore bien vivant, les poules n’ont pas encore de dents, Borne continue à pondre des 49.3 à gogo, la Terre continue de tourner inexorablement autour du Soleil qui continue sa course folle au sein de la galaxie, qui…
C’était tellement improbable, selon les experts autorisés – ces prophètes de mauvais augures, devins frelatés et voyantes qui se font tout un film de leur boule de cristal – et pourtant il faut bien se rendre à l’évidence : nous avons encore survécu à la malédiction du vendredi 13, heureux ceux qui croient sans avoir bu, Dieu soit loué[i] !
Et pourtant nous avions fait de notre mieux pour leur donner raison, et pour les rassurer sur la légitimité de leur noble profession, dont les annonces de cataclysmes ont été si souvent contrariées depuis l’Antiquité qu’ils finissent par faire Pythié.
La guerre que nous tenions à distance, en la consignant dans une réalité virtuelle, derrière les écrans de nos télés et de nos portables, a ressurgi dans la « vraie vie », sur le continent européen, à moins de 2500 km de nos frontières ! Et incapables d’éteindre l’incendie qui dévore un pays tout entier, nous regardons, impuissants, ce brasier gagner inlassablement en horreur, en désolation, en déshumanisation, affalés dans nos fauteuils à écouter le requiem lancinant des orgues de feu Staline et des ogres de Wagner.
Des nuées incandescentes s’échappent à tous vents de ce foyer ardent, sur lesquelles soufflent des hordes de dictateurs qui, ne se rêvant qu’en gourous, n’hésiteraient pas à mettre la planète sens dessus-dessous, sans se préoccuper d’éventuels effets boomerang : Taïwan, la péninsule coréenne, l’Iran, la frontière entre l’Inde et la Chine, l’Afrique, les alertes rouges clignotent, les sirènes hurlent à la mort et les pompiers de la planète ne savent plus où donner de la tête.
Au-delà du bal macabre des luttes de pouvoir entre puissances et de la montée de ce que nous ne tarderons pas à devoir qualifier de guerres civiles, nous sommes sur le point de réussir l’exploit – inédit celui-ci – d’allumer la mèche qui met le feu à notre planète.
Nous avions été affligés par l’échec de la COP27 à Charm El Sheik ? Aucun doute, celui-ci ne pourrait que provoquer un sursaut – ne serait-ce que d’orgueil – dès la COP28, pour tordre la trajectoire exponentielle du réchauffement climatique, et éviter d’achever en quelques décennies l’œuvre entamée par Attila[ii] il y a 16 siècles.
Pour sauver la planète et l’honneur de l’homo sapiens, nous allions donc logiquement confier notre destin aux sages et aux champions les plus exemplaires de la cause écologique, n’est-ce pas ? Et le gagnant est … le patron de la compagnie pétrolière nationale des Emirats Arabes Unis, qui accueillera somptueusement les délégations de la COP en limousines dans une débauche de luxe, dans d’immenses hôtels climatisés de Dubaï ! C’est tout-à-fait un sultan[iii], assurément, pour les défen-soeurs et frères de l’environnement.
What did we expect[iv] ? N’essayez même plus de toucher du bois pour conjurer le mauvais sort : cette fois, c’est sûr, l’arbre de la vie va finir en COPeaux, et gare aux échardes !
Et comme un vendredi 13 durant lequel nous cumulons de tels nimbus si menaçants ne suffit pourtant pas à précipiter la fin du monde, on enchaîne sur le « Blue Monday » : le lundi le plus déprimant de l’année !
Pour vous donner une idée du tableau : là où nos cousins américains ont eu droit il n’y a pas plus d’un mois à une mémorable « bombe cyclonique » (vous avouerez que ça en jette !) avec des températures record de près de -50 degrés, notre tempête hivernale « historique » à nous s’appelle… Gérard ! Digne d’une blague de café du commerce (« Gérard… ment vu ça, pfffff ! »), on n’est pas loin de toucher le fond du verre !
Et pourtant… elle tourne, toujours et encore, notre bonne vieille Terre ! Elle a le chic pour absorber tous les chocs, au fil des échecs de chaque bad COP[v].
Alors on continue comme si de rien n’était ?
On pourra toujours tenter de dire : « qui aurait pu prévoir que ça finirait si mal ?»… jusqu’à ce qu’il ne reste plus personne pour l’entendre… ni pour le dire !
[i] Offre réservée aux abonnés, voir conditions générales dans le contrat de service [Bible, Nouveau Testament, Evangile selon St Estèphe 20, 24-29]
[ii]Attila, le Roi des Huns, dont la sauvagerie était telle que la légende disait que « là où [il] passait, l’herbe ne repoussait pas », telle que Grégoire de Tours l’a consignée plus de 150 ans après son invasion de la Gaule.
[iii]Sultan Al Jaber, qui cumule les fonctions de PDG de la Abu Dhabi National Oil Corp, compagnie pétrolière nationale de l’Emirat d’Abu Dhabi, et de ministre de l’Industrie et de la Technologie Avancée des Emirats Arabes Unis. Pouvait-on rêver champion plus exemplaire du développement durable ?
[iv]« A quoi nous attendions-nous ? » [en confiant l’organisation de la COP28 aux Emirats Arabes Unis], en référence au slogan ironique « what did you expect ? » de la célèbre campagne publicitaire pour Schweppes.
[v]L’expression “bad cop” signifie littéralement “mauvais flic », et s’oppose au « good cop » (« bon flic ») dans l’équivalent de l’expression française « les gentils et les méchants ».
Charles attend, impatiemment, le tea time, pour siroter sa tasse de thé à l’amante
Il rêvait de fissurer les piliers du pont de l’Alma Mater[1], d’effacer l’affront de ces femmes illustres – Elisabeth, Diana, Margaret – qui, autour de lui faisaient la Grande Histoire pendant que lui, s’illustrait à en besogner une seule, si terne, mais qui suffisait à remplir son lit et son cœur.
Charles attend, impatiemment, le tea time, pour siroter sa tasse de thé à l’amante
Il lui tardait de brandir haut les couleurs et le sceptre de ses ancêtres, quand dans le salon pourpre, lovée sur un divan, sa bourgeoise se calait, priant pour que son gode save ce King avant de rentrer dans l’arène.
Ses rêves d’Empire, décence mise à part, de grandiloquant souffle réformateur et créateur, se fracassent sur le conservatisme prude et le rigorisme empesé du protocole auxquels adhèrent Mère et Père sévères.
Charles attend, impatiemment, le wait & see[2]time, pour siroter sa tasse de thé à l’amante
Amer, le prince de Galles voit ses illusions s’enliser dans des Unes nauséabondes de feuilles de choux qui vantent son expertise et sa vision du digital… mais c’est hélas de tampon qu’il s’agit, dans cette conversation privée avec « sa » Camilla, surprise par un amateur de CB… «Tampax edus rerum »[3]
Charles attend, impatiemment, le T time, pour siroter sa tasse de Camilla manie
Qui pouvait se douter, en les voyant se pavaner dans leurs costumes de lumière à Buckingham pour tant de Noëls au balcon, que pacotilles sont, ces marionnettes posthumes qui complotent et chinoisent dans l’ombre.
Sonnante, voire tintinabullante dans le domaine patrimonial, cette dynastie s’est révélée trébuchante sur les plans matrimoniaux, « like a candle in the wind »[4], coquins de Windsor !
Rien ne sert de courir… Ses détracteurs pensaient que Charles traînait, avec sa complainte incessante sur sa mère qu’on voit tancer… ? Son attente a fini par payer. En 2005 le Duc de Cornouailles noua épousailles avec sa princesse consort, et ayant enfin trouvé chaussure à son pied avec cette Anastasie – après son essai infructueux avec Cendrillon – put enfiler l’archiduchesse en chaussettes sans avoir à se dissimuler.
Charles attend, impatiemment, le T time, pour siroter sa tasse de Camilla déjà mamie
Victime unique et désespérément seule depuis 70 ans de cette maladie rare que fut la fébrile et stérile attente dans l’antichambre de la couronne britannique, il ne savait plus quoi inventer (le Brexit ? l’école ?) face à l’impatience devenue intenable pour son entourage : « pour être sacré, Charles, magne ! ».
Philip éteignit sa 100e bougie dans son dernier soupir, et Elisabeth ne lui survécut que quelques mois au-delà de son Jubilé de platine. Et vient sa jubilation à lui, son T time : le Trône, enfin !
Youhou !
Faites dépoussiérer leurs bonnets à poils, et amidonner la garde pour la relever !
Rafistolez les confettis du Commonwealth, voire du Royaume jadis Uni qui s’étiole inexorablement !
Sortez de l’anti-mythe les trois plumes d’autruche des armoir(i)es du Prince de Galles pour les pom-pom girls !
Charles s’attend à quoi, sinon à un Enfer, maintenant qu’il est enfin assis sur son Trône ? Il est maintenant un peu trop tard, n’est-il pas, pour le tea time, au crépuscule de sa Camilla, momie maintenant ?
[1]Alma Mater est une expression d’origine latine, qui peut être traduite par « mère nourricière », parfois utilisée pour désigner le collège ou l’université où une personne a étudié.
[2] Expression anglaise signifiant « attendez et voyez », pour encourager une personne à être patiente.
[3] Jeu de mots sur l’expression latine « tempus edax rerum, (tacitisque senescimus annis) » – le temps détruit tout, (en silence les années nous mènent à la vieillesse) [Ovide, métam., XV, v.234]
[4]Comme le fredonnait Sir Sourire, Elton John, dans une chanson écrite en l’honneur de…. Et non, Marylin Monroe, en 1973 – mais avantageusement relancée en mémoire de la solaire Diana, prématurément éclipsée en 1997.
[5]Expression latine : « tempus edax rerum, (tacitisque senescimus annis) » – le temps détruit tout, (en silence les années nous mènent à la vieillesse) [Ovide, métam., XV, v.234]
Songes de guimpes virevoltent pour l’élever vers son Olympe,
de Gouges, il va sans dire.
Surtout, ne pas briser le silence qui étire le rêve
et tout le ciel tissé autour de l’étoile.
Ici rien ne bouge, mais tout aimante.
Songes de guimpes [1] virevoltent pour l’élever vers son Olympe,
de Gouges [2], il va sans dire.
Surtout, ne pas briser le silence qui étire le rêve
et tout le ciel tissé autour de l’étoile.
Ici rien ne bouge, mais tout aimante.
La plume du poète chatouille et réveille la sève enfouie dans les racines du Pech,
cette âme inaltérable et intemporelle,
torrent tumultueux qui irrigue les siècles et les parcelles.
Trente générations de mains déjà, des mains burinées et fécondes,
retroussant leurs manches, jouant des coudes et ouvrant les bras
pour creuser des sillons d’ombre entre les cornouillers et les genièvres,
tracer un labyrinthe de murets de pierres sèches
démarquant les constellations du Causse,
éclairer les sourires de façades
tantôt caressées par les souvenirs d’antan,
tantôt giflées par les bourrasques d’Autan,
vouer les baies géminées aux gémonies des jeux d’arcades,
faire ronronner les moulins le long du cours de l’Aveyron.
L’Anglars et le Deymié [3] se renvoient des ogives en écho,
au gré des guerres de religion
d’une paroi à l’autre ricochent
le chant du rossignol qui répond au bourdonnement des orchidées abeille
la rumeur des colporteurs et des bonimenteurs
les effluves des tanneries et les éclats d’oc des obradors [4]
le carrétou [5] brinquebalant qui réveille la venelle, vide
Sous le regard en coin des amoureux transis, bien au faîte de l’ogive.
Temps mêlés,
tant mêlés,
sangs mêlés
La page se tourne, le recueil se ferme…
La plume s’envole et redonne vie et voix aux humbles,
à tous ceux qui, sur ce Causse aride, dans cette vallée encaissée,
ont mis leur peu et leurs deux mains en commun et, inlassablement,
passé leur présent à façonner cette merveille sans limites qu’on appelle…
demain !
Merci au troubadour de Flouquet pour cette révélation
Pattes de mouche du Kfard :
[1] Corsage ou plastron léger porté avec une robe décolletée
[2]Olympe de Gouges est née le 7 mai 1748 à Montauban et morte guillotinée le 3 novembre 1793 à Paris. Elle est ainsi devenue la muse de Michel Audiard qui, dans « les Tontons Flingueurs », lui rendit un hommage appuyé avec cette citation culte : « On ne devrait jamais quitter Montauban ». Elle est une femme de lettres, devenue femme politique. Rédactrice en 1791 de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, elle est considérée comme une des pionnières françaises du féminisme.
[3]Le Roc d’Anglars et le Roc d’Aymié sont les deux éperons rocheux qui encadrent la vallée de l’Aveyron, au creux desquels est niché le village de Saint Antonin Noble Val
[4] Obrador (occitan) : atelier
[5]Carrétou (occitan) : petite charrette
Si vous vous êtes laissés bercer par ces lignes, vous adorerez les chefs d’oeuvre du troubadour de Flouquet, le poète Gilles Sicard, qui les a inspirées :
Plain-Champ. Caractères, 1994
Entre songe et silence. Les Amis de la Poésie, Bergerac, 1996
Ligne de vie. L’Ancrier, 1997
La bonne aventure. Le Cherche Midi, 2002
Ton rêve pour mon rêve. Club Richelieu de Châtelguyon, 2006
Le poirier du Pech. L’Harmattan, 2011 (Prix La Fayette, Prix de la Ville de Saint Lys)
Les romains nous avaient pourtant prévenus dès l’Antiquité (une époque où l’Italie existait encore sur la carte du football mondial) : il eut fallu détruire Carthage, pour éviter ce carnage.
Mercredi 30 novembre : Tunisie 1 – 0 France
Les romains nous avaient pourtant prévenus dès l’Antiquité (une époque où l’Italie existait encore sur la carte du football mondial) : il eut fallu détruire Carthage, pour éviter ce carnage.
La victoire, on nous la Prométhée ? Au lieu de ça, ces Aigles nous ont bouffé le foie. Ils nous ont donné une belle leçon de français, au point de nous rejouer la scène de la cassette de la VAR (de Molière, évidemment) après le coup de Grizou en toute fin de partie.
Jeudi 1e décembre : Croatie 0 – 0 Belgique
Les diables rouges qui se couchent avec les poules, pensez-vous qu’ils y crusses (croates ?) un seul instant, à ce mauvais coup qui les sort ? Ils étaient pourtant prévenus des risques encourus avec les excès de jeu de Hazard.
Attention toutefois à ne pas humilier le roi des Belges. Il pourrait décider d’envoyer toutes ses divisions blindées (les diamantaire flamands et les propriétaires terriens wallons) envahir les centres commerciaux de Doha !
Jeudi 1e décembre : Costa Rica 2 – 4 Allemagne
Enfin une femme[1] qui siffle et mate une vingtaine d’hommes, devant des dizaines de millions de hooligans qui ne se gênent pas pour siffler les femmes dans la rue ! Nous on trouve ça Wunderbar, mais ça gonfle certains de ces Teutons, même sans Wonderbra ! Qu’importe, ça leur fera les pieds, à tous les muffles de la Terre !
Navas[2] peut embrasser sur la bouche son poteau qui, bien que gauche, a pris les coups à sa place à quatre reprises. Cette fois-ci les censeurs sans cœur du brassard arc-en-ciel n’y étaient pour rien.
Quant à nos amis d’outre-Rhin, ils vont retrouver la coupe (de vain show) à la maison, et ressasser les interminables frustrations de l’achoppée blitzkrieg devant la chope et… Scheisse à la fin !
Vendredi 2 décembre : Cameroun 1 – 0 Brésil (what the f*** ??? si, si, vous avez bien lu !)
En laissant leur étoile filante et roulante sur le banc de touche, ils ne se doutaient pas qu’ils souffriraient autant, les bleus d’un soir auréolés de leurs 5 étoiles, que des Lionceaux verts mais décidément indomptables ont envoyé au tapis ! Un triomphe gratuit certes, la Seleçao étant solidement accrochée à sa première place dans son groupe, et les Lions, victorieux mais néanmoins déjà éliminés. Mais ces triomphes-là ne sont-ils pas les plus beaux ?
[1]Stéphanie Frappard, première Française à arbitrer un match professionnel masculin en ligue 2, la 1e à arbitrer un match en ligue 1 masculine, la 1e à arbitrer une rencontre internationale masculine en compétition officielle en 2019 (lors de la Ligue des Nations), puis en Ligue des Champions masculine en 2020, et enfin en Coupe du Monde masculine lors de ce match Costa Rica – Allemagne.
[2]Keylor Navas est le gardien de but de l’équipe du Costa Rica, qui a vu à au moins quatre reprises durant le match les tirs des attaquants allemands s’écraser sur le montant gauche de sa cage de buts ! Quand ça veut pas, ça veut pas !
Pour sauver la planète, le Kfard a décidé de retenir son envoyé spécial en confinement dans son appartement non chauffé, pour faire une chronique à contre-coeur des rencontres auxquelles il tourne ostensiblement le dos (il les regarde dans un miroir, pas folle la guêpe ;-). Bienvenue dans nos WC (World Cup) News pour dérouler nos rouleaux de chroniques !
Jour férié en Arabie Saoudite : après la victoire miraculeuse contre le Messi et ses 10 sciples argentins, l’émir s’imagine pro-fête !
Batsuhayi couronné Roi des Belges parce qu’il a trouvé le chemin des filets, une fois ? Encens flamand trop vite, le Wallon nous bien, ou ne risquerions nous pas de frôler la crise, deux fois ?
Cardiff-icile fut le début des buts gallois. Ce fut un ballet iranien, quant à Bale… y n’a rien ! Les gardiens de la révolution ont envoyé le gardien des rouges au tapis, perçant la défense à deux reprises juste avant le dénouement. Vous m’en autorisez une dernière pour la route ? Juste une… si Gareth s’était éteint(e) ?
Stille Mannschaft, heilige Mannschaft… (douuuuce équipe, saiiiiiiiinte équipe….). L’écurie s’est fait haras qui rit, n’ayant été nippone… ni efficace après ce coup de gueule et de bravoure silencieux qui a fait grand bruit !
Richarlisonne toujours deux fois, et multiplie les pains plus vite que le Christ rédempteur du Corcovado. A force de se rouler par terre à chaque fois qu’il perd la balle, qu’en diront de Neymar ses critiques à Serbes ?
Prolongation du Black Friday : une 2e des marques* qui nous a libéréééés, délivréééés, après la petite sirène (des neiges) de l’égalisation par ces Danois qui se levaient tous pour nous chercher des noises.
(*) D’après certains commentateurs, cette 2e des marques est synonyme de qualification en phase finale. Du coup, si j’ai bien compris, ma chérie revient du centre commercial chargée de qualifications en phase finale ?