Les « je » entrent dans lobe-Seine

« Fluctuat nec mergitur ». Quand les illusions du «Grand Soir » du 7 juillet se noient dans les méandres et la médiocrité des vanités et des rancœurs tribales, n’y aurait-il plus que cette devise – exhumée des tréfonds de l’antiquité – qui redonnerait des couleurs à l’espoir ? Ce n’est clairement pas Outre-Atlantique que cet adage va ranimer un espoir bien mal en point, dans une campagne électorale qui s’annonce glaçante : « Winter is coming ! »

Encore un accroc dans la préparation des JO : les maîtres-nageurs n’ont pas réussi à éviter deux noyades – pardon, il paraît qu’on s’attendait à deux « naïades » – dans la Seine : après Amélie Oudéa-Castéra, dont le discours décousu à l’issue de sa glissade dans les eaux troubles fait craindre le pire sur la contamination du fleuve par les fameuses bactéries « mangeuses de cerveau », c’est Anne Hidalgo qui a plongé à son tour. Elle ambitionnait d’inverser le cours de l’histoire mais elle n’aura réussi qu’à retourner une toute petite phrase : la Maire se jette dans le fleuve.

Et les courants et les miasmes qu’elles ont bravés ne sont que pécadilles à côté de ceux auxquels va devoir faire face Yaël Braun-Pivet après son nouveau plongeon depuis le perchoir dans le marigot de la dés-Assemblée Nationale.

« Fluctuat nec mergitur »[i]. Quand les illusions du «Grand Soir » du 7 juillet se noient dans les méandres et la médiocrité des vanités et des rancœurs tribales, n’y aurait-il plus que cette devise – exhumée des tréfonds de l’antiquité – qui redonnerait des couleurs à l’espoir ?

Deux ans déjà depuis ces primaires de notre côté de l’Atlantique…
c’est tellement loin déjà, et pourtant, est-ce que ça a vraiment changé ?
Rappelez-vous, en septembre 2021 : En primaires aussi, c’est la rentrée

« Fluctuat nec mergitur », ce n’est clairement pas Outre-Atlantique que cet adage va ranimer un espoir bien mal en point, dans une campagne électorale qui s’annonce glaçante : « Winter is coming ! »[ii].

« Un bulletin de vote est plus fort qu’une balle de fusil » avait dit Abraham Lincoln, qui survécut à la noyade des 4 millions de bulletins portés sur son nom lors de ses 2 victoires – les premières pour un Républicain ! – aux présidentielles des Etats-Unis (en 1860 et 1864), à la Guerre de Sécession, avant de croiser la trajectoire de la balle qui l’arrêtera.

Même dans ce domaine, Donald Trump est capable de passer à côté de la réussite prestigieuse de ses glorieux ancêtres. « Mais comment un tel bonimenteur fauche-t-on ? » se demande la mort (ce qui montre bien au passage qu’elle ne le tient pas en grande estime).

Dans la cour de récréation des Primaires, il aime tellement jouer avec le feu – se posant en Grand défenseur de la NRA, le puissant lobby des armes – qu’il ne pouvait pas rêver meilleur renvoi d’ascenseur d’un de ces fous de la gachette pour rentrer dans la légende ! Il avait chauffé les bals à blancs, les avait poussés à bout, pourtant. Mais non, encore raté, d’un lobe, d’un cheveu, mais raté ! Ce fou de balles américain avait une chance de terminer en beauté, avec son Super-Bol, en donneur de leçons paradant sur l’estrade au milieu d’une foule de receveurs prêts à boire ses outrances, mais au final il n’a hérité que d’une éraflure au casque et d’un ridicule pansement, drapeau blanc qu’il arbore sur le pavillon.

D’aucuns ne se seraient pas remis d’un tel pied de nez du destin, mais lui sait reprendre la balle au bond – la brute et le truand – comme personne : C’est Dieu qui l’aurait « sauvé » !

Mais Dieu, devant des millions de témoins atterrés, vient précisément de lui refuser un bouquet final mythique, en lui mettant un vent d’anthologie, un vent supersonique, en lui murmurant à l’oreille, d’un cheveu : « you are fired ! »[iii]. Comment lui en vouloir, au Tout-Puissant, qui repousse depuis des années cette échéance inéluctable, appréhendant probablement de se fader des siècles de procédures avec les escouades de baveux véreux de cet escroc notoire, sur la taille du chaudron, la température de l’huile et l’origine ethnique des diablotins qui lui titilleront le postérieur à coups de fourches caudines.

« C’est Dieu qui m’a sauvé ! », rien que ça ! C’est franchement l’excuse la plus outrancière qu’ait pu trouver un looser qui vient de se faire sèchement claquer la porte de Saint Pierre au nez !

Et pendant ce temps, à l’autre bout du Monde, au pays des extrêmes, celui des Intouchables et des Maharadjahs, l’obscène s’étale de tout son long, pour atteindre des sommets et toucher le fond, en même temps. Figurez-vous que les familles Ambani et Merchant[iv]  ont marié leurs deux rejetons ! Vous n’avez pas eu le carton – pardon, le lingot – d’invitation ? Ils les ont mariés, donc, dans une superproduction monstre de Bollywood qui pourrait s’intituler :

« Bombay’sés des Richous », le re-Bond de l’argent à plus de 7 zéros !

Un budget estimé à plus de 600.000.000 euros pour plus de 4 mois de festivités démesurées… C’est un concours des « plus de » : de dîners princiers, de pinces-fesses en or et de croisières sur des rivières de diamants, de concerts privés de Rihanna et Justin Bieber, de guest stars comme Hillary Clinton, le premier ministre Narendra Modi, Tony Blair… et aussi Boris Johnson et les sœurs Kardashian (oui ben pour eux aussi, le mariage c’est « pour le meilleur et pour le pire ») !

Plaie d’argent n’est pas mortelle ?

A force de creuser, encore et encore, le gouffre béant entre ces 2500 milliardaires sur la planète (dont les 10 premiers, à eux seuls, accaparent près de 1600 milliards de dollars) et leurs milliards de sœurs et frères qui ont du mal à boucler leurs fins de mois, de semaine ou parfois de journée, le risque que la plaie finisse par s’infecter, que l’abcès purulent éclate, que le cancer déploie ses métastases grandit de jour en jour…

Et avec l’étalage impudique en continu des réseaux sociaux – des extrêmes de la richesse comme de la pauvreté – nous ne pourrons pas prétendre que « nous ne savions pas ».

C’était déjà, en octobre 2022 : La mer, qu’on voit tancer, le long des golfs si chers

[ii] « Winter is coming ! » est le titre du premier épisode de la série Game of Thrones. L’expression annonce la menace de l’arrivée des terribles « Marcheurs Blancs » sur le Royaume de Westeros depuis les territoires sauvages au-delà du Mur du Nord. Des « marcheurs blancs » qui menacent d’envahir le siège du pouvoir, ça ne vous évoque pas quelque chose ?

[iv] Les familles Ambani et Merchant font partie du « groupe de tête » du classement des 169 milliardaires indiens, la première à la tête du conglomérat Reliance qui domine l’industrie pétrochimique, et la seconde qui possède une entreprise pharmaceutique florissante.

Le Barde est là

Rassurez-vous, ayez confiance, le barde est là, et avec cet Assurancetourix, vous serez – à nouveau – enfin en sécurité.
En sécurité dans le village des irréductibles, protégés par lapalissade de l’invasion de ces légions de barbares opportunistes qui viennent nous voler nos déficits abyssaux, notre taux de croissance anémique, notre taux de prélèvements obligatoires – pour lequel nous sommes médaille d’or olympique incontestée (ce sera déjà ça de pris) !

Circulez, il n’y a rien à voir ! Le match est plié, on vous dit !

A plus de 30% d’intentions de votes dans les sondages, il ne touche plus terre, Jordan Air’N, il est carrément en lévitation, dans la perspective d’un triomphe rondement mené pour les élections européennes.

Léviter, ça le connait : des semaines qu’il fait l’anguille pour l’éviter, le moindre débat avec tout ce menu fretin qui ne parvient même pas à lui chatouiller les chevilles (tout juste bons pour une fish-pédicure, ces alevins même pas à même de lui faire du sushi !). La Valérie, ça y est, il l’a reléguée en 2e division. Et ce Raphaël, le nouveau nom de la Rose, clopine toujours derrière la poussive locomotive de Renaissance, qui lui bloque la voie en lui crachant ses écrans de fumée dans la tronche.

L’éviter aussi, la question du journaleux qui ne sait pas se contenter de la bonne parole dispensée avec condescendance. Une fois son baratin tartiné, il se débine prestement de la conférence, laissant son directeur de campagne assurer le service après vent.

Rassurez-vous, ayez confiance, le barde est là, et avec cet Assurancetourix, vous serez – à nouveau – enfin en sécurité.

En sécurité dans le village des irréductibles, protégés par lapalissade de l’invasion de ces légions de barbares opportunistes qui viennent nous voler nos déficits abyssaux, notre taux de croissance anémique, notre taux de prélèvements obligatoires – pour lequel nous sommes médaille d’or olympique incontestée (ce sera déjà ça de pris) !

En sécurité avec un chef qui, contrairement à ses adversaires besogneux et surinvestis, saura se préserver d’une surcharge de travail qui pourrait nuire à sa concentration et sa mobilisation sur les intérêts vitaux de la Gaule, pardon mon Général, vous m’aurez compris : de la France ! Comme il a su le démontrer dans le cadre de ses nombreux mandats, il sait soigneusement éviter le risque de surmenage, avec une place de bon dernier sur tous les indicateurs d’assiduité au Parlement Européen depuis 2019 : participation aux séances plénières, nombre de rapports, participations aux délégations et commissions (ça lui a d’ailleurs valu le surnom de « Bard-est-pas-la » dans les coulisses du Parlement). Mais rassurez-vous, comme l’Europe est vraiment sa priorité, il met un point d’honneur à faire encore mieux pour ses autres mandats : en tant que conseiller régional d’Ile de France, il a réussi l’exploit d’atteindre 100% d’absences au 1e semestre 2022 (attention, toutes justifiées, sans doute par un mot de sa marraine Marine). Au 2e semestre il a été victime d’un coup de mou – mais qui oserait lui jeter la première pierre ? tout héros qu’il est, il n’en reste pas moins homme – et sa performance a chuté à 60% d’absentéisme seulement.

En sécurité autour du banquet traditionnel, où, prenant place autour d’Obélix, on simule la concorde. Où la cervoise coule à flots et où on se passe, entre vrais hommes pendant que les femmes s’affairent en cuisine, le plat copieusement garni pour se bâfrer de sangliers rôtis à la broche sur des brasiers de charbon. Comme au bon vieux temps où les excès d’alcool et autres addictions, les dégâts criminels des discriminations de ce Gérard tantôt grivois, tantôt gaulois,  étaient exhibés de par Dieu et Jupiter comme des trophées de notre fierté nationale.

Dans notre coma éthylique et éthique, nous vivions une illusion idyllique, insouciants du risque imminent d’épuisement des ressources la planète, de l’addition qu’il va bien falloir régler à un moment, sur les montagnes de dettes ou de gaz à effet de serre que nous continuons à accumuler de façon exponentielle.

En sécurité avec cet oiseux fâcheux, qui nous sifflote un lancinant R Niais, torturant sa lyre en invoquant la nostalgie des fanfares martiales passées – c’est son Idéfix. C’est pourtant simple, vous n’avez qu’à faire comme si vous ne saviez pas, comme lui !  Remarquez, lui a une bonne excuse : à 28 ans, et un « niveau » licence de géographie (les études, encore un obstacle qu’il a su éviter avec brio, en n’allant pas jusqu’au diplôme, « tellement il était surbooké » par son absentéisme), il peut lui arriver de se Trumper parfois. Il vient d’apprendre à lyre, et il est déjà finaliste de « The Choice » !

Il suffit de fermer les deux yeux et hop ! Plus de problème !

Le patriarche Jean-Marie Agecanonix avait traçé la voie en en fermant un, mais Jordan, lui, ose tout : il ferme les deux tout en appuyant sur le champignon, tous schuss vers le précipice de l’aveuglement 2.0 !

Dooooooormez traaaaaaanquilles, aaaaaaaaayez confiaaaaaaaance, le baaaaaarde est là !

… MAIS NON ! ARRETEZ DE DECONNER ! REVEILLEZ-VOUS !

Glissez votre bulletin dans l’urne le 9 juin, pour qu’Assurancetourix soit ficelé et bâillonné, sa satanée lyre neutralisée, et que la cacophonie et la zizanie entre villageois qu’il attise laissent sa chance à l’Ode à la Joie[i] !


Delenda est Ukrenergo !

Tiens, Vlad’ du boudin dans la Poutinie ?
Ce n’est encore qu’un murmure étouffé, mais il revient, en écho : « Moscou’rs ! A l’aide !»
Voilà que les coutures craquent de tous côtés, même si ce n’est pas le long de la ligne Sourovikine ?
Tu sembles épais du cuir assez, mais le masque en carton-pâte du village Potemkine, construit à coût de milliards de roubles en Crimée part néanmoins à vau-l’eau (pour un peu, on aurait envie de rajouter « dymyr », n’est-ce pas, Zelensky ?)

Delenda est Ukrenergo[*] !

Il faut briser la résistance de l’Ukraine bien avant que les rigueurs de l’hiver ne s’estompent !

Il faut fracasser leurs rêves de ciel bleu étoilé dans l’Union Européenne, les noyer dans une mare rouge de sang à coups de faucille et de marteau – ah la nostalgie morbide de « notre » Union, So viétique indeed ! Nous ne nous ferons jamais à l’idée que l’Union fêle, à force !

Il faut les assourdir, les sidérer des sifflements stridents des orgues qui, inlassablement, crient « Staline !»[i] encore et encore, en déferlant en déluge de destruction, de métal et de flammes sur leurs vies éliminées sans même un râle.

Qui est vivant, encore, après les charniers de Boutcha[ii], Marioupol, Bakhmout, Avdiika, Robotyne ?

Dessin illustrant l’article du Kfard « le jeu du Boutcha oreille » de mai 2022 : https://www.lekfarddchaine.com/le-jeu-du-boutcha-oreille/

Delenda est Ukrenergo !

Le mauvais Ev-génie[iii], ce gâte-sauce qui s’était mis aux sévices du Tsar, s’est fait un devoir de se mettre en avant pour montrer que l’égoût et les douleurs ça ne se discute pas, ça s’assène voire s’assassine si nécessaire. Tellement à fond dans tout ce qu’il faisait, l’élève a fini par dépasser le maître, les limites, les bornes et finalement le mur du çon. Le Gremlin a agacé jusqu’au Kremlin.

Affalé en 1e classe VIP d’Air-as-Poutine, une chevauchée fantastique de Wagner à fond dans les écouteurs, ce suppôt de Satan ne s’attendait pas à s’en prendre un, de suppo, pour s’écraser, retourné façon tarte Tatin, flambé comme une crêpe au Grand Marnier, tombé de haut, retour aux fourneaux. Et on dira encore que la vengeance est un plat qui se mange froid… pas en Poutinie, manifestement.

Delenda est Ukrenergo !

Je ne serai jamais à court de chair à canon dans ma Grande Russie !

Quand j’aurai épuisé, éventré et éviscéré toutes les poupées gigognes de l’amère patrie, j’enverrai le psychopathe-riarche bourré comme un moujik, Cyrille[iv] (hic !) distribuer des oukases pour réquisitionner des escadrilles de cigognes qui regarniront les maternités du pays et les rangs de l’Armée Rouge. Et je continuerai à déverser les flots de sang et de larmes de mon peuple, libérés par les barrages que je ferai exploser les uns après les autres, jusqu’au dernier s’il le faut. Jusqu’à ce que la mer blanche, et bleue, et rouge se referme sur eux.

Je déchaînerai les armées de Trolls à ma bot venus de Cybérie pour mettre le feu à leurs datalakes[v] ! Et si ça ne suffit pas, je lâcherai la meute à Kadyrov, car quand il n’y a pas de Tchétchènes, de plai-plaisirs il n’y en a guerre !

Je piétinerai leur espoir fou d’échapper à la malédiction des ex-slaves, je ramènerai ces brebis égarées au sein du troupeau. Leur révolution orange, je l’écraserai dans l’œuf, en fat berger[vi] que j’ai su incarner !

Dessin illustrant l’article « C’est le printemps ! Le Kfard se réveille enfin ! » de mars 2022 : https://www.lekfarddchaine.com/cest-le-printemps-le-kfard-se-reveille-enfin/

Delenda est Ukrenergo !

Delenda est Ukrenergo, vous dis-je !

Delenda est Ukrenergo, nous rabâche-t-il !

Tiens, Vlad’ du boudin dans la Poutinie ?

Ce n’est encore qu’un murmure étouffé, mais il revient, en écho : « Moscou’rs ! A l’aide !»

Voilà que les coutures craquent de tous côtés, même si ce n’est pas le long de la ligne Sourovikine[vii] ?

Tu sembles épais du cuir assez, Potemkine, mais le masque en carton-pâte de ton village[viii], construit à coût de milliards de roubles en Crimée part néanmoins à vau-l’eau (pour un peu, on aurait envie de rajouter « dymyr », n’est-ce pas, Zelensky ?)

Oblitéré, escamoté et baladé entre d’obscures colonies pénitentiaires, le principal opposant, Navalny, refuse de disparaître malgré les tortures Dantèsques[ix] qu’il subit. Chacun des clous enfoncés aussi discrètement que possible dans son cercueil en devenir fait un vacarme assourdissant dans les médias internationaux.[x]

Dessin illustrant l’article « Rouge Grésil » du Kfard en avril 2021 : https://www.lekfarddchaine.com/rouge-gresil/

Les sanctions internationales grignotent lentement mais inexorablement les ressources de ton Empire d’essence, et il te faut même démonter les lave-linges pour récupérer les composants électroniques qui te permettent de réparer tes missiles et tes avions de combat !

Te voilà réduit à faire le ménage à la main, et même ton linge sale slave en famille. A force de pas sages et de re-pas sages, les fronts plissés et les poitrails chargés de médailles se figent dans l’ami Don-bass, compère houiller dont tu nous bassines à grandes ondes.

Tsar ac’culé avant même la fin de la battle, quelle ironie de devoir parier sur Donald, ton canard laquais, pour remettre le couvert en 2024 ! Je ne voudrais pas t’accabler, mais à force de flamber, même sa banane commence à sentir le roussi, du Colorado au Maine.

Vous en avez marre, vous aussi ? Renvoyons-le s’envaser avec ses congénères dans « Joyeux bordel, et bananée » : https://www.lekfarddchaine.com/joyeux-bordel-et-bananee/

Déjà tu peines à trouver des pièces assez grandes dans tes innombrables palais, à Balm-Oural[xi] ou à Sotchi’p,  pour contenir les tables à rallonge suffisamment longues pour te protéger de l’haleine de tes moutons (seraient-il des cachemires ou des cachemi-sère) ? Tes hôpitaux et cimetières craquent sous le nombre des goûtants condamnés à tester le moindre de tes shots de vodka ou de tes canapés de caviar. Quoi que tu fasses, tu ne sais plus comment échapper à la menace de tous ces Brutus en puissance, dont le potentiel létal s’étalonne à leur capacité à survivre dans ton orbite…

« Tu quoque mi fili »[xii]… « Toi aussi mon fils»… de Putin, ça lui fera tout de même une sacrée excuse, à ce bâtard. Nous serons nombreux à lui reconnaître cette circonstance atténuante.

« …ceux qui prendront l’épée périront par l’épée »[xiii] … Ce qui est cocasse, c’est qu’avec tous les crimes que tu as commis et fomentés, tu ne sais même plus d’où peut tomber le châtiment : te sentir traqué jusque dans les chiottes[xiv] par les flèches empoisonnées de tous ces olig-arcs obséquieux qui courbaient les Chines à tes pieds, ça te laissera quelques nuits blanches pour ressasser les leçons de l’Histoire !


Joyeux bordel, et bananée !

Il est temps de remettre le bistrot au milieu du village :  laissons donc les désespérés et courageux qui osent affronter déserts arides et mers démontées avec des moyens de fortune (sic !) choisir la destination pour laquelle ils sont prêts à risquer leur vie et leur avenir ! Au passage, quel tact ultime d’ailleurs, de leur demander désormais avec cette nouvelle loi de confirmer leur demande de citoyenneté : c’est admettre qu’ils puissent vraiment hésiter à faire partie d’un peuple aussi étroit d’esprit et de cœur.

Il vient de sortir ! Il s’appelle MIGRATION, et c’est le film d’animation « feel good » de cette fin d’année.

Celui qui vous réconcilie avec la vie, avec le monde, avec le temps et peut-être même – exploit ultime – avec vous-même.

Celui qui vous permet de garder confiance en l’Humanité et même dans les gènes dont vous avez hérité, y compris dans ces moments de gêne où tonton Coupe-Rose et tatie Mousse-Tache enlisent de concert la conversation dans les marais insalubres de la « jungle » de Calais, et de ses prétendus « fauves » (terme bien pratique pour faire d’un enfant en détresse un lionceau féroce et menaçant en puissance) qu’on ne peut «hélas» pas tous secourir sur notre frêle esquif qu’est l’Europe.

Alors MIGRATION, vous ne l’avez pas vu encore ? Je vous livre le synopsis :

« Dans une forêt de la Nouvelle-Angleterre se trouve une famille de canards colverts que le père anxieux Mack dissuade constamment, à travers des histoires, de s’aventurer au-delà de l’étang dans lequel ils vivent, au grand dam de sa famille. Un jour, ils rencontrent un troupeau de canards migrateurs qui font une halte dans leurs étangs avant de reprendre leur route vers le sud et la Jamaïque… »

Impact dans 3… 2… 1…

Ça vous rappelle vaguement quelque chose ? Attention à ne pas confondre, parce qu’il y a des pâles et très décevantes copies qui circulent – ah les méfaits de la contrefaçon !

Attention à ne pas confondre avec la n-ième séquelle gore de « MIGRE A SION – Benyamin fait du Tsahal à Gaza ».

Mais surtout, surtout, évitez le navet bricolé par une officine franchouillarde, qui a réussi l’exploit de foirer même le titre : LOI IMMIGRATION !

Elle avait une autre gueule il y a quelques siècles, la déclaration « dinde-épendance »

Après le succès planétaire de « Bienvenue chez les Chtis », c’en est un autre, de Chti – qui laisse traîner son dard autant que sa main d’après plusieurs plaignantes – qui a besogné le scénario de cette daube nauséabonde :

« Dans une sombre forêt de la Vieille-France crèche une famille de c*nnards au col vert-de-gris, campée par le grand-père anxiogène Jean-Marie, la mère craintive Marine, les fils zélés Gérald, Eric, Pascal & Co, et la cousine aventurière Marion. Le tonton breton Vincent[i] dissuade constamment sa famille, à travers des histoires diffusées à longueur d’antenne, de s’aventurer au-delà du marigot, et surtout d’y accueillir quiconque ne partagerait pas la même vase[ii], au grand dam de la grande majorité de la population. Un jour, ils rencontrent un vol de canards migrateurs qui font une étape dans leurs étangs avant de reprendre leur route vers le Nord et Big Ben[iii], et leur demandent de les aider voire de les accompagner, ce qui débèquète Jean-Marie et tonton Vincent. Après avoir tenté un coup de force raté, Gérald est secouru par Manu et Babeth, un coucou et une pie voleuse qui manigancent avec Vincent, Marine, Eric et quelques autres pour chasser les canards migrateurs au mépris de tous les cygnes du destin. Leur idéal est de rester plantés à se regarder dans le blanc des œufs, tous bien planqués au dessus du même panier – minable et percé peut-être, mais rien qu’à eux – en imposant la préférence nationale au-dessus de la préf-errance internationale… »

Qui serait assez s’cupide pour avaler de telles salades ?

Immigration choisie, vraiment ? Mais par qui ?

Il est temps de remettre le bistrot au milieu du village :  laissons donc les désespérés et courageux qui osent affronter déserts arides et mers démontées avec des moyens de fortune (sic !) choisir la destination pour laquelle ils sont prêts à risquer leur vie et leur avenir ! Au passage, quel tact ultime d’ailleurs, de leur demander désormais avec cette nouvelle loi de confirmer leur demande de citoyenneté : c’est admettre qu’ils puissent vraiment hésiter à faire partie d’un peuple aussi étroit d’esprit et de cœur.

Le Kfard est solidaire avec ses confrères, les Flots… Dchaînés

Quant à nous, électeurs et lecteurs vigilants et clairvoyants que nous sommes, occupons-nous de bien choisir ceux qu’il est de notre rôle et de notre responsabilité de nommer : nos élus, nos représentants et nos gouvernants !

Sifflement strident d’un train au départ !

(Cliquez ici et fermez les yeux pour une ambiance immersive.)

« Train n° 2024 en direction d’un Avenir Radieux, attention au départ ! Eloignez-vous de l’ordure duquée[iv] ! »

« Gare au goriiiiiiiiiiiii-iiiiiiiiiille ![v] » crient 14 lanceuses d’alerte laissées brisées sur le quai de Part Dieu. Et te voilà, Macron glaçant à la saison des marrons glacés, t’égarant dans les errements d’un siècle passé, plaidant l’humour potache et te drapant dans l’honneur national naphtaliné, à peine digne finalement de la gaule – eh oui, minuscule – dont il est bien question !

A force d’être plus mytho que #metoo,

plus primitif que mythique,

plus toi l’d’à régner que Roi-Soleil,

           Pluton que Jupiter,

tu vas finir… moins que rien !

La France d’en bas te présente son constat le plus fat, à défaut de ses vœux les plus pieux pour 2024 :

« Joyeux bordel, et bananée ! »

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Tous-migrants-cigognes-Ballouhey-881x1024.jpg.
La défense des droits des migrants,
soyons nombreux à rejoindre ces drôles d’oiseaux migrateurs qui s’y gognent !

Charles attend…

Charles attend, impatiemment, le tea time, pour siroter sa tasse de thé à l’amante

Il rêvait de fissurer les piliers du pont de l’Alma Mater[1], d’effacer l’affront de ces femmes illustres – Elisabeth, Diana, Margaret – qui, autour de lui faisaient la Grande Histoire pendant que lui, s’illustrait à en besogner une seule, si terne, mais qui suffisait à remplir son lit et son cœur.

Charles attend, impatiemment, le tea time, pour siroter sa tasse de thé à l’amante

Il lui tardait de brandir haut les couleurs et le sceptre de ses ancêtres, quand dans le salon pourpre, lovée sur un divan, sa bourgeoise se calait, priant pour que son gode save ce King avant de rentrer dans l’arène.

Ses rêves d’Empire, décence mise à part, de grandiloquant souffle réformateur et créateur, se fracassent sur le conservatisme prude et le rigorisme empesé du protocole auxquels adhèrent Mère et Père sévères.

Charles attend, impatiemment, le wait & see[2] time, pour siroter sa tasse de thé à l’amante

Amer, le prince de Galles voit ses illusions s’enliser dans des Unes nauséabondes de feuilles de choux qui vantent son expertise et sa vision du digital… mais c’est hélas de tampon qu’il s’agit, dans cette conversation privée avec « sa » Camilla, surprise par un amateur de CB… «Tampax edus rerum »[3]

Charles attend, impatiemment, le T time, pour siroter sa tasse de Camilla manie

Qui pouvait se douter, en les voyant se pavaner dans leurs costumes de lumière à Buckingham pour tant de Noëls au balcon, que pacotilles sont, ces marionnettes posthumes qui complotent et chinoisent dans l’ombre.

Sonnante, voire tintinabullante dans le domaine patrimonial, cette dynastie s’est révélée trébuchante sur les plans matrimoniaux, « like a candle in the wind »[4], coquins de Windsor !

Rien ne sert de courir… Ses détracteurs pensaient que Charles traînait, avec sa complainte incessante sur sa mère qu’on voit tancer… ? Son attente a fini par payer. En 2005 le Duc de Cornouailles noua épousailles avec sa princesse consort, et ayant enfin trouvé chaussure à son pied avec cette Anastasie – après son essai infructueux avec Cendrillon – put enfiler l’archiduchesse en chaussettes sans avoir à se dissimuler.

Charles attend, impatiemment, le T time, pour siroter sa tasse de Camilla déjà mamie

Victime unique et désespérément seule depuis 70 ans de cette maladie rare que fut la fébrile et stérile attente dans l’antichambre de la couronne britannique, il ne savait plus quoi inventer (le Brexit ? l’école ?) face à l’impatience devenue intenable pour son entourage : « pour être sacré, Charles, magne ! ».

Philip éteignit sa 100e bougie dans son dernier soupir, et Elisabeth ne lui survécut que quelques mois au-delà de son Jubilé de platine.  Et vient sa jubilation à lui, son T time : le Trône, enfin !

Youhou !

   Faites dépoussiérer leurs bonnets à poils, et amidonner la garde pour la relever !

       Rafistolez les confettis du Commonwealth, voire du Royaume jadis Uni qui s’étiole inexorablement !

               Sortez de l’anti-mythe les trois plumes d’autruche des armoir(i)es du Prince de Galles pour les pom-pom girls !

Charles s’attend à quoi, sinon à un Enfer, maintenant qu’il est enfin assis sur son Trône ? Il est maintenant un peu trop tard, n’est-il pas, pour le tea time, au crépuscule de sa Camilla, momie maintenant ?

Décidément,

Tempus edax rerum[5]

indeed !


Pattes de mouche du Kfard :

[1] Alma Mater est une expression d’origine latine, qui peut être traduite par « mère nourricière », parfois utilisée pour désigner le collège ou l’université où une personne a étudié.

[2] Expression anglaise signifiant « attendez et voyez », pour encourager une personne à être patiente.

[3] Jeu de mots sur l’expression latine « tempus edax rerum, (tacitisque senescimus annis) » – le temps détruit tout, (en silence les années nous mènent à la vieillesse) [Ovide, métam., XV, v.234]

[4] Comme le fredonnait Sir Sourire, Elton John, dans une chanson écrite en l’honneur de…. Et non, Marylin Monroe, en 1973 – mais avantageusement relancée en mémoire de la solaire Diana, prématurément éclipsée en 1997.

[5] Expression latine : « tempus edax rerum, (tacitisque senescimus annis) » – le temps détruit tout, (en silence les années nous mènent à la vieillesse) [Ovide, métam., XV, v.234]

WC News – chronique de la 2e semaine d’un temps ordinaire – calendrier de l’avant

Les romains nous avaient pourtant prévenus dès l’Antiquité (une époque où l’Italie existait encore sur la carte du football mondial) : il eut fallu détruire Carthage, pour éviter ce carnage.

Mercredi 30 novembre : Tunisie 1 – 0 France

Les romains nous avaient pourtant prévenus dès l’Antiquité (une époque où l’Italie existait encore sur la carte du football mondial) : il eut fallu détruire Carthage, pour éviter ce carnage.

La victoire, on nous la Prométhée ? Au lieu de ça, ces Aigles nous ont bouffé le foie. Ils nous ont donné une belle leçon de français, au point de nous rejouer la scène de la cassette de la VAR (de Molière, évidemment) après le coup de Grizou en toute fin de partie.

Jeudi 1e décembre : Croatie 0 – 0 Belgique

Ils ont beau toucher du bois, ils sont aux abois et dans le rouge, les diables !

Les diables rouges qui se couchent avec les poules, pensez-vous qu’ils y crusses (croates ?) un seul instant, à ce mauvais coup qui les sort ? Ils étaient pourtant prévenus des risques encourus avec les excès de jeu de Hazard.

Attention toutefois à ne pas humilier le roi des Belges. Il pourrait décider d’envoyer toutes ses divisions blindées (les diamantaire flamands et les propriétaires terriens wallons) envahir les centres commerciaux de Doha !

Jeudi 1e décembre : Costa Rica 2 – 4 Allemagne

Au revoir là-haut (Auf wiedersehen ! dans le texte)

Enfin une femme[1] qui siffle et mate une vingtaine d’hommes, devant des dizaines de millions de hooligans qui ne se gênent pas pour siffler les femmes dans la rue ! Nous on trouve ça Wunderbar, mais ça gonfle certains de ces Teutons, même sans Wonderbra ! Qu’importe, ça leur fera les pieds, à tous les muffles de la Terre !

Navas[2] peut embrasser sur la bouche son poteau qui, bien que gauche, a pris les coups à sa place à quatre reprises. Cette fois-ci les censeurs sans cœur du brassard arc-en-ciel n’y étaient pour rien.

Quant à nos amis d’outre-Rhin, ils vont retrouver la coupe (de vain show) à la maison, et ressasser les interminables frustrations de l’achoppée blitzkrieg devant la chope et… Scheisse à la fin !

Vendredi 2 décembre : Cameroun  1 – 0 Brésil (what the f*** ??? si, si, vous avez bien lu !)

En retirant son maillot après avoir marqué contre le Brésil dans les arrêts de jeu, il savait qu’il serait expulsé ! Et alors ? Il peut bomber le torse, Vincent. Un tel exploit, il n’y en n’a pas vingt, il n’y en a pas cent, il n’y en a qu’un, et c’est lui qui l’a fait. Quel panache !

En laissant leur étoile filante et roulante sur le banc de touche, ils ne se doutaient pas qu’ils souffriraient autant, les bleus d’un soir auréolés de leurs 5 étoiles, que des Lionceaux verts mais décidément indomptables ont envoyé au tapis ! Un triomphe gratuit certes, la Seleçao étant solidement accrochée à sa première place dans son groupe, et les Lions, victorieux mais néanmoins déjà éliminés. Mais ces triomphes-là ne sont-ils pas les plus beaux ?


[1] Stéphanie Frappard, première Française à arbitrer un match professionnel masculin en ligue 2, la 1e à arbitrer un match en ligue 1 masculine, la 1e à arbitrer une rencontre internationale masculine en compétition officielle en 2019 (lors de la Ligue des Nations), puis en Ligue des Champions masculine en 2020, et enfin en Coupe du Monde masculine lors de ce match Costa Rica – Allemagne.

[2] Keylor Navas est le gardien de but de l’équipe du Costa Rica, qui a vu à au moins quatre reprises durant le match les tirs des attaquants allemands s’écraser sur le montant gauche de sa cage de buts ! Quand ça veut pas, ça veut pas !

Nous partîmes 500…

Eludons les, dépités, ou élisons les députés ? Face à ce choix cornélien, convoquons le Maître lui-même… Non, pas celui qui en fait des tonnes avec son holo-gramme…

« Nous partîmes cinq cents, mais par un prompt accord,

Je me vois déjà Cocher, défiant le sort

Tant d’incrédules face à un tel attelage !

Qu’importe Matignon, pourvu que j’aie la rage ! »

Le Sid(érant) Jean-Luc, librement (comment pourrait-il en être autrement, pour un insoumis !) adapté de « Le Cid », de Corneille