Menu « Faim de saison » proposé par le Grand Malion Rive Droite
Le Grand Malion Rive Droite, Table d’Exception dont les casseroles font la réputation de la France depuis des décennies, vous propose en exclusivité son menu Faim de saison, mijoté avec le brio et la discrétion légendaires de sa brigade dans son arrière-cuisine de réputation mondiale.
Amuse-bouche
Pour éveiller vos papys, fermez les yeux, nostalgie garantie « parce que quelqu’un m’a dit que vous les vénériez encore »
Abracadabrantesque
Chichi sur canapé de tête de veau ravigote, compotée de pommes Bernadette,
à croquer sur le pouce avec une rasade de Corona
– ou-
Le « Pas de Quoi » de tonton Charles
Petit Sac de billes de Chevrotine de Corse
(fromage d’appellation d’origine contrôlée libre et cagoulée)
formées à la douille, discrètement assaisonnées de grosses huiles
Le chef a ses Entrées (en matière)
et vous les présente, de belle manière
Bonnie & Caïd
Quartiers d’affaires juteuses et louches de pâtes richement graissées
saupoudrées d’épices des Balkans et expressions colorées d’Isa, belle des Iles,
sauce aigre-douce Le Vallois
-ou-
Méli-mélo de Taboulé boulettes
Persillade Takki et « dinner » à la Libanaise, effilée à l’Anglaise
– ou-
La Cour des Miracles
Aumonière d’oeufs baveux au caviar avec son mille-feuilles de recours,
salades et tartinades d’avocats arrosés au jus de truffes
-ou-
La fine équipe
Brochette de salamis de 30 ans accompagnés
de financiers et grosses légumes blanchis
Plat de Résistance
L’intemporel, qu’on soit Gaulliste, Gaullien ou Gaullaverage
« The » Big Malion
Burger maison copieux, généreux,
accompagné de ses authentiques et légendaires frites dorées au coffre
-ou-
Cocorico’chet
Le poulet de Sarthe Label Bleu au Fillon caramélisé,
avec son accompagnement de Penne, et hop !
-ou-
Terre & Mer
Filet de non-lieu royal au bar
avec, au choix, la complicité de Beau Veau, Poulet grillé ou Boeuf-carottes
Notre chariot des fromages affinés
pour les palais délicats et les nez affûtés
Copeaux de Cabri au lait de Meaux
Abondance de Chantilly
Lingot du Berger et brebis galeuse
La farandole des mignardises
réservées aux plus grosses fins
Le « Karachi sundae, bloody wednesday »
Crème glaçante et yaourt brassé, noyés sous un coulis de fruits rouges
-ou-
L’Oasis du dessert
Soufflé au Mo.Ka de Libye torréfié à la Bulgare, givré façon Rafale
pièce montée à Marigny
-ou-
La Discrète
La barb(ouz)e-à-Papa
Les meilleurs de nos caves
Pour accompagner vos « mais… » et nos agapes, nous avons de la bouteille, des grands crus et d’énormes pas du tout crédibles, des bières en fût ou en eut été, sans oublier la part des Anges.
Moulin à Vent du Domaine Bismuth, millé-SIM non communiqué
Se déguste froid, jusqu’à la lie. On se laisse surprendre par sa robe rouge
mais sa charpente raide et glissante en fait un cacique incontournable
-ou-
Clos Montretout – Cuvée unique « La prunelle du Patriarche »
blanc de blanc, sec (et frontal, voire frontiste)
sans compromis et sans concession aucune, jamais
Dessert, vice compris.
Nous informons notre aimable clientèle que pour ce menu à la carte il est d’usage de laisser un pourboire à la hauteur des ambitions de nos Grands Chefs.
Il se disait déjà que nous avions la droite la plus gauche du monde, il ne manquerait plus qu’on aie aussi la plus fauchée !
Avec ton savoir sur le meilleur de la table, les-sens-ciel, il est évident que tu dois remplacer ton projet professionnel de coach par celui de chef cuisinier, à la tête de Faim de Saison.
Ah ! ça suffit d’être à vide de la Tête de veau ravigote, de la Compotée de pommes Bernadette, du Pas de quoi de Tonton, de la Farandole des mignardises… Des » tueries », comme dirait Margot, aux saveurs si grisantes qu’on se croirait, j’en suis sûr, dans la vraie Cour des miracles, au-delà de celle du Vatican. Mais je devine qu’ une telle faim n’a pas de fin, et comme la faim justifie les moyens, surtout les supérieurs, je laisserai le Moulin à Vent du Domaine Bismuth étourdir mes principes et ma morale, et j’accepterai tout du Bonnie & Caîd – si ! -, même le Méli-mélo de Taboulé boulettes, l’Aumonière d’oeufs baveux au caviar et son mille-feuilles de recours, même le Big Malion !
Je prendrai de la bouteille ? J’assume ! Jusqu’à la lie, l’hallali du désir… dans la Part des Anges. Amen !
Bien sûr, ne confie pas ce billet à mes enfants et petits enfants – qui me connaissant depuis bien longtemps ! me croiraient devenu sénile ! Alors que c’est tout le contraire.
Puis-je me permettre une suggestion ? Pour donner une authenticité de pureté naturelle à tes plats rebondis, ajoute un coeur de répountsous ( J’en ai pour toi au congel, et j’en fais cueillir actuellement à ma famille de Saint-Antonin ).
Un menu riche en propositions (et en dessous de tables), mais bien écœurant au final !
Merci petit Kfard de te déchainer en mettant les pieds dans le plat 🙂
Merci ma Coccinelle, j’adore ma muse héhé !