Ah il avait la banane et la baraka, notre chef de toutes les Armées – Terre, Air et Mer – d’alors, Le D-riant bien nommé, quand il a annoncé « le contrat du siècle » en décembre 2016 !

Depuis le Concorde, la France n’avait plus connu un tel succès commercial pour les créations géniales de ses ingénieurs ! Et encore, même le Concorde faisait figure de nain de jardin à côté de ce méga-giga contrat de la mort qui tue (avec les excuses du Kfard pour cette image fumeuse aux clients de l’Hotelissimo de Gonesse qui se sont fait livrer par erreur un barbecue qu’ils n’avaient même pas commandé le soir du 25 juillet 2000).
Les superlatifs ne suffisaient plus, il a fallu inventer des hyperlatifs pour qualifier cet exploit qui remettait – enfin – la France immarcescible et insubmersible à la place qui lui revenait de droit, au cœur du concert mondial des grandes puissances militaires et industrielles.
Zim-Boum et tralala, sortez les fanfares, les grosses caisses et les clairons, envoyez la Garde Républicaine, la Patrouille de France et les acrobates du cirque Zapata !

Vendu à 32 milliards d’euros et réévalué depuis à 56 milliards d’euros, les chiffres à eux seuls donnaient le tournis.
Encore un nouveau succès pour les fleurons de notre industrie aéronautique ? Les Airbus, Dassault et Eurocopter qui font voir la ville en rose à tous les Toulousains ? Eux qui parviennent même dans les meilleurs mois des bonnes années à faire basculer dans le vert la balance de notre commerce extérieur, pourtant lourdement plombée par notre soif de gadgets chinois et de berlines allemandes ?
Même pas ! Tout ça pour douze grosses boîtes en fer blanc – certes bourrées d’électronique et d’armements de pointe – dont le principal rôle est de fureter au fond des océans à longueur d’années sans émettre le moindre son. Eh bien vu le boucan qu’elles viennent de provoquer alors que le premier boulon n’a même pas encore atteint le chantier naval, on peut dire que c’est réussi !
Ces 12 merveilles du savoir-fer à la française sont donc des sous-marins de la classe « Barracuda ». A 5100 tonnes le bout, 56 milliards d’euros pour la douzaine, ça ferait donc 915 euros du kilo de Barracuda, même pas évidé ? Eh ben dis-donc, total respect pour le bagout de notre marchand de poisson LeDrianàvosrangsfix.

Et ce succès inédit a depuis donné des ailes à notre industrie « de défense » (comme elle aime se faire appeler à chaque fois qu’on l’attaque), qui a réussi dans la lancée à fourguer ses joujous « made in France » – les Rafale, les chars et véhicules blindés Nexter, les hélicoptères d’Eurocopter, les missiles de MBDA, les frégates de Naval Group et j’en passe – par cageots entiers aux Salons du Bourget, de Farnborough et d’ailleurs (l’équivalent du marché de Rungis pour les grenades, les pruneaux et autres fruits à destination du marché des grosses légumes militaires). Même le gros-porteur A400M… Non, désolé, c’est une blague… quand même pas le A400M, c’était Mission Impossible d’après Tom Cruise himself.

Mais voilà t’y pas que – coup de tonnerre – le ciel nous tombe une nouvelle fois sur la tête !
Le Premier Ministre Australien vient de déclarer qu’il « envisageait de reconsidérer le contrat en réponse à l’évolution rapide de l’environnement stratégique auquel l’Australie est confrontée ». Si je décode ce langage diplomatique, ça donne : « Désolé les Frenchies, mais on m’a fait une offre que je ne peux pas refuser, alors vous savez où vous pouvez vous les carrer, vos suppositoires submersibles ? »
Mais qui sont-ils, ces Australiens qui s’assoient sur des millénaires d’usages commerciaux, des siècles de droit des affaires, des années de négociation acharnée et des mois d’autosatisfaction béate pour déchirer en confettis un contrat en bonne et due forme ? Nous n’avions pourtant pas lésiné sur les moyens pour les remercier de leur choix si judicieux. C’est simple, juste avant la signature du contrat, en novembre 2016, l’équipe de France de rugby a eu le tact de s’incliner devant le pack Australien, cette masse indisciplinée de descendants d’anciens bagnards mal dégrossis, au Stade de France. Et lors des 3 confrontations suivantes, lors de la tournée en Australie en juillet 2021, le XV de France les a poliment laissés gagner les matchs d’ouverture et de clôture (en ne jouant vraiment à fond que le 2e match, qu’on a gagné, évidemment) ! Et ces cul-terreux s’imaginent qu’ils vont nous la faire à l’envers ?
Ah mais ils ne connaissent pas Raoul ! Tiens, on va leur envoyer l’Oncle Sam. Depuis Lafayette, il nous aura renvoyé l’ascenseur et sauvé la mise à chaque embrouille dans la cour de récré. Qu’est-ce qu’il leur a mis comme trempe, aux casques à pointe et puis à Adolf et Benito qui lorgnaient sur notre goûter dans la 1e moitié du siècle dernier ! Et depuis, il nous a généreusement doté de l’argent de poche du plan Marshall pour remplir nos poches de bombecs. Puis, en nous acceptant dans son clan, l’OTAN, il a suffi qu’il bande ses muscles et fronce les sourcils de temps à autre pour tenir toutes les autres têtes brûlées en respect.

Comment ça ? C’est précisément Tonton Sam qui nous plante un boomerang dans le dos, en faisant copain-copain avec l’Australo-pithèque ? Au passage, il n’hésite pas à piétiner notre « contrat du siècle » et notre orgueil, pour regonfler son propre complexe militaro-industriel. Et ultime humiliation, il peut compter sur la com-duplicité de son toujours perfidèle caniche british, si content de prendre sa revanche sur son ex avec laquelle le divorce est à peine consommé, l’Europe, et de retrouver les reflets d’un lustre antique en retricotant le patchwork d’un Commonwealth bien élimé.
Mais ça ne va pas se passer comme ça ! Ils vont voir ce qu’ils vont voir, les ingrats de cette cabale ! Qu’ils ne voient l’Oncle Sam qu’en gourou explique peut-être pourquoi ce dernier se les est mis si facilement dans la poche, mais n’excuse pas leur faux bond, à ces faux-derches qui marchent sur la tête de l’autre côté de la planète ! Ils croyaient quoi, là, les marsupiaux ?

Tiens, on va les isoler et les parquer sur une île perdue au milieu de l’Océan… non, tiens, pire encore, entre 2 océans.
Et puis on n’y mettra que des déserts arides de sable et de latérite, et des zones infestées d’alligators, de diables de Tasmanie, de termites et d’autres bestioles plus venimeuses et dangereuses les unes que les autres.
Et puis on jouera avec tous les boutons sur la console climatique pour les rendre fous. Et clic, canicule et incendies géants… et clic, tempête et inondations monstres… et re-clic canicule et incendies géants…

Et puis tiens, pour leur faire les pieds, on va rajouter quelques petits supplices chinois. Le seul instrument de musique qu’on leur laissera sur leur île ? Un triangle ? Non, j’ai une meilleure idée encore, un didgeridoo, tiens ! Même avec un pur chef d’oeuvre comme Carmen, ça m’étonnerait que le charme opéra, fût-ce à Sydney !
Et puis on va installer juste à côté leur pire ennemi, une petite île de rien du tout, mais dont les habitants passeront leur temps à les titiller et les ridiculiser. Et comme c’est un supplice chinois, on les appellera Mao-ris. Le sport préféré des Australiens est le rugby ? Eh bien les Maoris voisins leur mettront systématiquement la pâtée, en se payant leur tête avant chaque match avec un rituel moqueur. Ils revendiquent la paternité de la Pavlova, pâtisserie créée en l’honneur d’une célèbre danseuse étoile russe lors de sa tournée dans l’hémisphère Sud dans les années 1920 ? Eh bien même pour une vantardise aussi futile, leurs hargneux voisins leur disputeront la primeur pied à pied, rien que pour les fâcher tout rouge, na !

Ah ils vont comprendre leur douleur lorsque la France montrera de quoi elle est capable quand elle se fâche ! Tiens, il se pourrait bien que leurs bateaux se retrouvent malencontreusement plastiqués par des commandos d’élite indétectables et inarrêtables… Bon, OK, là j’affabule… quoique.

Mais le coq gaulois ne va pas tarder à faire entendre le « Cocorico » strident de la fureur du chapon, et ce jour-là les imprudents s’en mordront les doigts ou s’en picoreront les ergots, même s’ils s’enfoncent la tête sous le sable comme des autruches.
Tiens, vous ne pourrez pas dire que je ne vous avais pas prévenus, la funeste nouvelle vient de tomber sur tous les prompteurs ! On peut dire que nous n’y sommes pas allés avec le dos de la petite cuillère, mais nous avons beau être magnanimes, quand on éprouve les limites de notre patience, on finit par nous faire exploser !

La France montre les dents, et vient, dans un déferlement de colère froide, d’annuler – sans aucun préavis ! – un pince-fesses que son Ambassade à Washington s’apprêtait à tenir en l’honneur de la bataille navale de la baie de Chesapeake (que la France a remportée en 1781 contre… les Anglais dans son alliance avec les tous jeunots Etats-Unis d’Amérique qui rêvaient de s’émanciper – quand je vous parlais d’ingratitude…).
Mais ce n’est pas tout ! Dans la même semaine (quelle Blitzkrieg, j’en ai la chair de poule), notre ministre blémi-potentiaire Le Drian (eh oui, encore lui, mais avec une nouvelle casquette !) a rappelé – d’un coup d’un seul – les Ambassadeurs de France aux Etats-Unis et en Australie !

C’est horrible ! C’est affreux ! Le monde frémit ! L’univers entier tremble des retombées de ce cataclysme, et n’ose imaginer ce que pourraient être les prochaines étapes de cette escalade de la terreur !
… eh oui, maintenant vous le saurez, y’avait qu’à pas nous chercher !

Feu quine Joe ( et Boris)
Et oui c’est désolant mais nous les Français on ne fait pas partie du club très fermé des Anglo-saxons: États-Unis, Australie et Royaume-Uni qui préfèrent rester entre eux.
Le plus triste comme tu dis Grand Kfard c’est qu’on les avait laissé gagner au Rugby pour l’avoir ce contrat du siècle.
Et oui on les avait laissé gagner !!!
Ah c’est un peu facile mais on peut dire qu’avec cette histoire on l’a un peu dans …l’Aukus !
Thibaud, reviens d’Australie ! L’Australie est notre ennemie. Alors qu’on lui offre la victoire sur les rades sportives !
Et l’Oncle Sammetpleinlespoches en rajoute, au détriment de la patrie de Lafayette sans laquelle il aurait pour chef suprême Sa Majesté la reine d’Angleterre et lui paierait des impôts !
Quel dommage que si peu de micros soient orientés vers ton cri, Grand Kafard, porteur du cri de l’Honneur des Hommes qui ont proclamé, voici deux siècles et demi, la Déclaration Universelle des Droits de l’Humanité – pas ceux de l’Amérique insolente qui rétablirait bien l’esclavage des plus faibles au son de la trumpette…
Thibaud reviens : les bénèfs que rapportent à l’Australuie tes efforts… servent à humilier ta patrie !!
Oui, Thibaud, revient vite, « oui nide iou ! »