Il l'a fait rêver bien plus qu'il ne l'a fait Ph'lipper, ce Prince de Grèce et du Danemark qui a tout plaqué pour devenir l'ombre de sa Monarque, qui l'a fait danser comme une Lilibeth avant qu'elle ne soit corsetée en Her Majesty. Il l'a fait servir des Princes au goûter, leur apprendre à laisser les caprices aux Dieux, à quitter leur port d'attache en portant leur kilt sans taches, sans jamais s'expliquer ni se plaindrei. Jamais une mère ne l'avait tant épris depuis qu'il avait pris la mer, ce « First Lieutenant », commandant en second à vie du HMSii Elizabeth II, qui l'a aidé à régner avec grâce et pugnacité sur bien plus qu'un rocher, durer tant d'ans et tant endurer !
Lui seul avait le don - et le privilège - de la toucher,
depuis qu'avec elle, il était entré dans l'arène, en 1947 puis en 1952iii.
Jamais il ne l'a laissée seule à son triste Windsor,
répétant patiemment avec elle ses f...cking gammes,
N'hésitant pas à jouer au Bouffon de la Reine à l'occasion,
ce Fou non Roi ne souffrait cependant
ni qu'on lui mange la laine sur le dos,
ni qu'on lui souffle l'haleine dans l'oreille
Son contrat de mariage prévoyait une communauté réduite aux acquêts, jamais son Commonwealth à elle ne deviendrait sien. Mais c'est sans doute de devenir le seul homme du pays à ne pas pouvoir transmettre son nomiv à ses descendants qui le contraria et le chagrina le plus. Il n'en fit cependant pas un casus belli à la Falklandsv !
Oh, il a bien fait quelques cornes à sa muse - ce natif de Corfou l'a jadis consacré à quelques Hélène - mais il a consenti à se convertir pour devenir et rester à jamais son conjoint consort, quelles qu'en soient les conséquences, bravant le dédain bourgeois pour rester derrière elle, Duc mais pas dupe de ses titres honorifiques dans l'ordre du Malt.
De cinq ans son aîné, ce grand co-Queen fût le sublime caprice de sa crise d'adolescence, mais eut le tact de devenir et rester, encore et toujours, son Cadet. Dans le même costume que toujours il porta beau, ne froissant guère l'étiquette, que pour quelques pitreries hautes en couleurs pour la faire jubiler de temps à autre, il lui fait l'ultime courtoisie de passer le premier les dernières marches vers la chapelle de la postérité.
His name was Philip, Philip Mountbatten, toujours premier agent au Secret Service de sa Reine, Il mérite bien d'être, pour la dernière fois consort, au devant de la scène,
41 salves de canons,
99 sonneries du glas de Big Ben,
So long your Royal Highness, Duke of Edimburg,
Rest in Peace, you deserve it !
Les pattes de mouche du Kfard :
La photo illustrant l’article montre le Prince Philip lorsqu’il avait fait la surprise à Elizabeth de l’accueillir à Buckingham en uniforme de la Garde Royale
i. Never Explain, Never Complain, doctrine de la famille royale britannique attribuée à la Reine Victoria, qui l’aurait conseillé au futur Roi Edouard VII
ii. for Her Majesty’s Sake – pour l’Amour de sa Majesté
iii. Elizabeth II et le Prince Philip se sont mariés le 20 novembre 1947, et elle est montée sur le trône britannique le 6 février 1952, même si la cérémonie du couronnement n’a eu lieu que le 2 juin 1953
iv. Mountbatten
v. Guerre des Falklands (surtout ne dites jamais guerre des Malouines, même si ça vous parle plus, parce que c’est le genre de mot de travers qui fâche autant un Britannique qu’un Français si vous le forcez par exemple… à débarquer à la Gare de Waterloo pour se rendre à Londres). Cette guerre des Falklands, donc, opposa le Royaume-Uni à l’Argentine d’avril à juin 1982, et se solda par la victoire du Royaume-Uni qui conserva la souveraineté sur ces 12173 km2 et 3200 habitants au prix de 907 morts.
Oui, sacré Philip, qui ne l’a pourtant pas été !
Il aurait apprécié la façon dont tu en parles !
Je le soupçonne fort,
pour ne pas fêter ses 100 ans,
d’être mort !
Merci Vot’K, et bravo à notre spirituelle de l’Est d’avoir sauté le pas et rejoint la communauté active des Kfards Dchaînés, qui a désormais franchi la ligne bleue des Vosges, génial ! Et maintenant cap sur l’Oural, je suis sûr que tu peux nous aider pour cela, Vot’K.
Le Prince a tiré sa révérence, les chapeaux de la Reine seront bien bas désormais.
Espérons qu’ils garderont tout de même les couleurs flashy auxquelles elle nous a habitués ! Rouge vif avec des pois noirs par exemple, qu’en penserait notre bête à bon Dieu ?
Le Grand Co-Queen, consort de sa Majesté, ne la ramène plus dans l’arène de la Reine…
Mais devenu feu, il est Premier dans ta chronique, en même temps que Destin-a-terre. Et dans ta chronique, Kfard stylé au beau stylehaut, les joyaux brillent encore !
Merci, 6Krmagnole, tu me flattes l’écrin, mais évite s’il te plaît de me caresser la croupe ;-). Tu sais, toi, que je prends soin des bijoux de la famille
God save the Queen, the Prince and the Kfard !
Très admirative de tous ces jeux de mots et autres joyeusetés, je prends goût à lire tes textes.
A bientôt pour la prochaine livraison. L’actualité est riche, tu ne manques pas de matière. Encore faut-il savoir la transformer, ce que tu fais avec bien du talent.
Bonne continuation.
Chaleureuses pensées.
Claude
Un grand merci Claude pour ton commentaire.
Je suis ravi que la tambouille du Kfard Dchaîné soit à ton goût, et j’attends avec impatience les prochaines surprises que nous délivrera l’actualité pour les croquer et les assaisonner à ma sauce.
Bises du Kfard